Les Rénovations A. LeBlanc devient Construction A. LeBlanc

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« J’ai été chercher ma licence RBQ parce que j’me suis fait pogner par la police de la construction » me raconte André Leblanc, fondateur et ancien propriétaire, en riant. 

C’était en 1995. André avait 42 ans quand il est retourné sur les bancs d’école à temps partiel pour obtenir sa licence RBQ, qui lui permettrait de faire de la construction neuve. « Ça été tough en maudit. Je travaillais le jour, j’allais à l’école le soir, avec 2 jeunes enfants à la maison. »

Ça faisait déjà 10 ans qu’il baignait dans le monde de la rénovation, durant ses étés. L’hiver, il travaillait sur l’équipe volante du Mont-Sainte-Anne. 

André, dans les années 80, sur l’équipe volante du Mont-Sainte-Anne

André, dans les années 80, sur l’équipe volante du Mont-Sainte-Anne

« Y’a pas grand monde qui pensait que j’allais réussir. Mais avec détermination, sagesse et persévérance, on se découvre. Et on réussit. » explique André, qui a pris sa retraite officielle en novembre 2018.

Quand il a débuté, en 1985, il travaillait seul. Il allait travailler à moto, avec son coffre à outil strappé à l’arrière. « J’apportais un peu d’outils à chaque jour! »

La première rénovation

Il se souvient très bien de LA rénovation qui a été un tremplin vers sa carrière.

« On avait acheté une petite maison sur la côte Guimond, à Ste-Anne de Beaupré. Y’avait rien de plus compliqué comme rénovation. Les autos se rendaient pas là. J’ai dû acheter un 4-roues. J’ai levé la maison tout seul avec des jacks à main. J’ai fait des tranchées en dessous, je rampais comme une couleuvre pour installer mes jacks de 40 tonnes. Une esti de job! »

Rénovation de la première maison sur la côte Guimond

Rénovation de la première maison sur la côte Guimond

À partir de là, tout a décollé. Il a commencé à prendre des contrats, des terrasses, des sous-sols. Marie-Jeanne, sa femme, s’occupait de la comptabilité les soirs et les fins de semaine, en plus de son emploi à temps plein. 

Quand il a débuté, la majorité de ses contrats étaient à Québec, parce qu’il n’était pas connu dans les environs de Beaupré. Après avoir construit 2-3 maisons dans le coin, il n’est jamais retourné à Québec, ou presque. 

Les Rénovations A. LeBlanc ont tranquillement créé leur réputation sur la Côte-de-Beaupré. 

Les débuts d’Alex

En 2006, alors qu’il avait 16 ans, Alex commence à travailler pour André. 

André raconte: « Alex n’était vraiment pas fait pour aller à l’École. Un moment donné, on a fait des cours de construction ensemble. Il regardait dans les airs, il décollait ben raide. Même au primaire et on a dû faire un plan de match avec son prof pour éviter qu’il soit un décrocheur. Ce qui l’a motivé à obtenir son diplôme de secondaire 5, c’est le sport-étude. Y’amait tellement mais tellement faire de la planche. Et y’avait son “nanane” avec tous les voyages qu’il faisait sur l’équipe nationale. »

Alex au Colorado

Alex au Colorado

Alex savait depuis toujours qu’après le snow, c’est la construction qui l’attendait.

« J’ai jamais eu de CV! Mon père m’avait demandé de me trouver une autre job avant de travailler pour lui. Il voulait que je sache c’était quoi avoir un boss. J’ai travaillé un été de temps au Mont-Sainte-Anne, j’étais checkeur de billets. L’été d’après, j’ai commencé à travailler pour mon père. Et ça fait maintenant 14 ans! » 

Alex est devenu propriétaire de la compagnie en 2018.

André et Alex en 2018

André et Alex en 2018

Travailler pour s’amuser

André, qui explique avoir toujours travaillé pour s’amuser, repense à ses plus beaux contrats.

En 2007, on a rénové un chalet de la SEPAQ dans le Parc des Grands Jardins. Aucune route ne se rendait au chalet, seulement un lac. On charriait tout dans une barge. Autant les matériaux que les cochonneries. Fallait même classer les débris parce que j’avais prévu 8 conteneurs, pi fallait pas que ça en prenne un de plus!!

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J’étais pas trop sûr de mes calculs pour ce contrat-là. J’me rappelle, j’avais chargé 154 000$. L’autre entrepreneur le moins cher était 100 000$ de plus que moi. J’ai longuement réfléchi avant de signer le contrat. Je savais pas pantoute si j’allais faire de l’argent avec ça. Ça bien été au final!

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Alex en 2007 (17 ans)

Alex en 2007 (17 ans)

De 2003 à 2012, on avait un beau contrat pour le Massif de Charlevoix. On faisait l’installation des filets de sécurité pour le ski alpin. 

Un moment donné, j’étais pas là. Quand je suis revenu, Alex avait clearé 3 de mes gars.

Y m’a dit: « Y font rien, m’a me débarrasser de ça moé »

J’ai toujours été cool avec Alex, j’le laissais aller. Je lui ai simplement répondu: « OK, on fait quoi maintenant? »

Alex a engagé ses chums de gars.

Sa plus grande fierté

Avoir réussi, tout simplement. 

Ce que ça signifie pour lui d’avoir réussi?

“Qu’Alex ait pris la relève. En plus, il le fait bien! Il a pris les responsabilités, il a les connaissances et les habiletés. Tsé, il aurait pu faire bien d’autre chose… “

D’avoir transféré une compagnie respectée et respectable. 

D’avoir laissé la compagnie en bonne santé financière pour que ça puisse encore plus performer. 

Pour André, le passage de “Les Rénovations A. LeBlanc” vers “Construction A. LeBlanc” est un signe que la compagnie grandit, évolue vers un futur meilleur. 

En bonus: la question qu’on se pose tous...

J’ai demandé à André si c’était voulu que le prénom de son fils débute par un A? Sur quoi il me répond: « Oui. Je me suis dit, si un jour Alex est intéressé, il l’aura ».